Unie, grande
et libre
Mise en contexte historique du franquisme
On appelle «franquisme» la période relative à la dictature franquiste qui couvre de 1939 à 1975. La guerre de 1936 en Espagne (1936-1939) a commencé par un coup d’État contre la IIe République, coup où Franco s’est emparé du pouvoir après quelques différends initiaux avec d’autres insurgés. On l’a appelé Soulèvement national, Rébellion fasciste ou Croisade en Espagne. Les fascistes se sont imposés en Espagne grâce à l’aide d’Hitler et de Mussolini. Le franquisme a réprimé dans l’ensemble du territoire toute expression de nationalité non-espagnole (linguistique, culturelle et politique). En même temps qu’il interdisait et persécutait les mouvements de gauche et abertzales [nationalistes basques], il a étendu sa persécution à ceux qui s’éloignaient du régime franquiste, fermant des revues et des radios. Interdiction de parler en basque, exil, prison, répression contre les femmes, abus policiers, censure… La longue nuit du franquisme a duré des décennies au Pays Basque.
Hitler et Franco à Hendaye
Piliers idéologiques du franquisme
- Nationalisme espagnol centraliste et uninational : une Espagne unie, grande et libre
- Système économique au service des intérêts capitalistes de l’oligarchie espagnole
- Sainte Croisade et endoctrinement
- Morale chrétienne autoritaire
- Centralité du modèle de famille patriarcal et chrétien
- Autarcie initiale et intégration ultérieure dans l’Occident capitaliste, avec le tourisme et la construction comme axes principaux
Conséquences du franquisme au Pays Basque
- Minorisation linguistique, oppression des nations et langues minorisées
- Immatriculations de l’Église, vol de propriétés et de patrimoines
- Exil (Pays basque français, Amérique, URSS…)
- Répression et prison. Des milliers de personnes prisonnières dans des camps de concentration et d’extermination, disparitions forcées et exécutions massives et secrètes
- Travaux d’esclavage massifs
- Dissolution du gouvernement basque, dépouillé de tout pouvoir politique
- Enlèvement d’enfants, comme action de guerre
- Analphabétisme et récession idéologique
- Précarité et appauvrissement généralisé